Benoît Raphaël

Le business des stars de YouTube

25 Octobre 2010 , Rédigé par Benoit Raphaël Publié dans #Daily, #Monétisation digitale, #just delivered, #business model, #iJustine, #Mystery Guitar man, #vidéo, #YouTube

En 2007, Justine Ezarik, qui travaillait comme video editor, poste une petite video montrant la facture de téléphone de 300 pages qu'elle a reçu pour son iPhone première génération. La vidéo devient très vite virale (2,4 millions de vues aujourd'hui). Justine, alias iJustine, était déjà connue des internautes : sur Justin.tv, un des premiers services de livestream, elle racontait sa vie en direct et en vidéo. Le buzz "iPhone" est le déclic. Justine quitte son job pour devenir une "YouTuber" à plein temps. Aujourd'hui iJustine affiche au compteur plus de 150 millions de vidéos vues sur YouTube et des clients comme Mattel, Mattel, Heinz et GE, constate le site Fast Economy, qui consacre un portrait à ce nouveau business des Youtubers. Les médias en ligne ont du mal à rentabiliser leur production vidéo, c'est connu. Pas elle. Quand GE Healthcare demande à iJustine (et quelques autres "influents") de produire des contenus autour du thème "Que faut-il faire pour être en meilleure santé", Justine poste une vidéo et reçoit 11.000 réponses. Elle produit 5 vidéos sur la base de ces idées suggérées par les internautes. Résultat : les vidéos sont vues 2,1 millions de fois en quelques jours. 11 millions aujourd'hui. Opération réussie pour GE qui explique son intérêt pour les YouTubers : "D'abord ils combinent leur créativité avec notre message, ils le font à leur manière. Ils délivrent notre message avec de l'authenticité, ce qui est bien plus impactant pour leurs fans que la pub traditionnelle." Dans ses vidéos publicitaires, Justine Ezarik ne cache pas qu'elle fait de la pub, et ses fans ne semblent pas s'en offusquer. Justine Ezarik fait partie du programme "YouTube Partners" qui permet à des producteurs vidéo au fort potentiel d'un accompagnement publicitaire. Des centaines d'entre-eux génèreraient des revenus annuels à six chiffres. Oui, Google fait aussi dans le social advertising... Autre phénomène, Mistery Guitar Man, alias Joe Penna, qui vient de publier une nouvelle vidéo virale  : une reprise de la musique du générique des Simpsons à l'aide de jouets. D'orgine brésilienne, Joe Penna compte 1,4 millions d'abonnés (iJustine en a 900.000) ! Parmi les annonceurs qui ont fait appel à ses services : Coca-Cola, HP, Kellogg's, McDonald's et... Google. La firme, également propriétaire de YouTube, l'a sollicité pour réaliser une vidéo virale autour du Nexus1. Mistery Gutira Man est même devenu une sorte d'égérie virale pour le gel Fructis de Garnier. Il vend aussi des t-shirts, dont il fait la promotion à l'issue dans ses vidéos. "Joe est la représentation ultime de notre marque", s'enthousiasme-t-on chez Garnier. Joe est également réalisateur. Il fait désormais payer aux entreprises entre 50 et 60K$ pour une vidéo. Le prix de la viralité.
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