Atteint par un cancer, il laisse 826 notes de vie à sa fille sur des serviettes en papier... et sur Facebook

C'est une de ces jolies histoires que l'on ne trouve que sur Internet. Et que les gens aiment partager entre eux plus que les faits-divers parce que, de plus en plus, jusque dans les couches les plus populaires, les gens ont besoin d'inspiration plus que de leur dose de trash.

C'est l'histoire d'un papa qui, se sachant atteint d'un cancer, a décidé de léguer 826 notes à sa fille de 14 ans. Garth Callaghan ne sait pas s'il va mourir bientôt, mais les médecins ne lui ont laissé que 8% de chance de survie dans les 5 prochaines années. Peut-être survivra-t-il, et on le lui souhaite, et le cadeau qu'il laisse à sa fille n'en sera pas moins beau. Il est simplement revenu aux choses essentielles.

Garth Callaghan a commencé à écrire ses notes sur des serviettes en papier alors que sa fille, Emma, n'était pas encore en mesure de les lire. Il les glissait dans sa "lunchbox". Et il les a gardées pour plus tard. Aujourd'hui, il s'est donné un objectif de 826 notes, une pour chaque jour que sa fille a à passer à l'école jusqu'à son entrée à l'université.

Certaines des notes écrites par Garth viennent de penseurs ou de personnalités (il y a même Yoda!), mais l'essentiel sont de "véritables lettres que je lui écrit".

Et ce cadeau extraordinaire d'un père à sa fille est également sur... Facebook. Où, chaque jour, les internautes peuvent découvrir et discuter une nouvelle note de papa Garth... à la communauté. Ce qui permet à chacun de soutenir Garth dans son initiative, mais aussi de discuter du sens de la vie...

On pourrait s'interroger sur la nécessité de partager ces notes "intimes" avec sa fille sur une page Facebook. Et je me suis posé moi-même la question. L'intimité de ces notes fait partie de la force de ce qu'apporte Garth à sa fille. Il est vrai que notre relation avec Facebook est de plus en plus ambigüe : c'est un lien social, une façon de partager sa vie, c'est la "vie" et en même temps ce n'est pas la vie. Je veux dire par là que c'est le storytelling que l'on fait de sa vie. Notre véritable intimité est ailleurs. Viendra un jour où ce que nous feront "hors réseaux sociaux" aura une vraie valeur. Justement parce que nous l'aurons protégé de l'influence du partage avec les autres, du regard des autres et de comment ce regard influe sur notre propre comportement. Comment il lui enlève sa spontanéité et sa franchise.

Mais la volonté de ce père qui se sait en fin de vie (même si une rémission est toujours posssible) est d'inspirer d'autres parents et de les inciter à créer, eux aussi, une connexion quotidienne avec leurs enfants. Cancer ou pas.

Et j'avoue que le résultat, ici, est plutôt positif.