Fake News: le fact-checking est-il suffisant ?
Le 14 février dernier, suite à un attentat, l'Inde a subi un véritable tourbillon de fausses infos qui a emporté jusqu'aux médias traditionnels. Des fausses photos des terroristes ont circulé un peu partout. Relayées par des médias qui avaient pourtant créé des services de fact-checking (anti fake news) dans leurs rédactions.
"C'était de la pure folie", raconte un des responsables du site indien "Boom", qui a fait de la vérification de l'info son unique ligne éditoriale. La chasse aux fake news est devenue une compétence journalistique à part entière, très spécifique, et devrait se développer dans les prochaines années. A quand d'ailleurs une chaire dédiée dans les écoles de journalisme ?
Le problème c'est que de récentes études ont montré que même quand vous démontrez qu'une info est fausse, cela n'empêche pas les internautes de la partager, parce que ce n'est plus tant l'info qui importe que le message qu'elle véhicule, ou l'émotion qu'elle reflète. En plus de journalistes fact-checkers ou de "tiers de confiance", on a aussi besoin d'autonomiser chacun face à la vérification de l'info.
La semaine dernière, une enseignante proposait par exemple de créer un média dans chaque école. Parce que c'est aussi en produisant de l'info que l'on apprend à être vigilant.
Pour aller plus loin :
Abonnez-vous à la newsletter hebdo de Faky, le robot que j'ai entrainé sur les Fake News dans l'école des robots Flint.