Social Roulette : est-ce que quitter Facebook c'est mourir ?
Un nouveau buzz sur Facebook ces derniers jours fait à la fois sourire et un peu froid dans le dos : Social Roulette est une application qui est à votre vie connectée ce que la roulette russe est à la vie tout court. Vous avez une chance sur 6 de disparaitre.
Le principe est simple : vous vous inscrivez via Facebook, vous activez la social roulette. Et l'application peut détruire votre compte ainsi que toutes vos données Facebook, irréversiblement. Une sorte de mort numérique. Un jeu. On n'y gagne rien. Sauf le frisson. Si la Social Roulette ne vous a pas "tué" le message : "j'ai survécu à la social roulette" s'affiche. On peut même obtenir un t-shirt.
On ne peut jouer qu'une fois par jour. Remettre en jeu sa vie sur Facebook.
Est-ce que quitter Facebook c'est mourir ? Non, mais il y a bien quelque chose qui disparait. Le jeu s'amuse avec la tentation qu'ont certains utilisateurs de fermer leur compte Facebook, devenu trop intrusif, et leur propose de le faire en s'amusant.
Depuis, Facebook vient de "tuer" l'application Social Roulette. Elle n'est donc plus accessible.
Mais qu'est-ce qui s'en va avec Facebook ?
Quand le journaliste Paul Miller a décidé de quitter Internet, pas seulement Facebook, pendant un an, il a cru revivre avant de se rendre compte qu'Internet faisait désormais partie de la vie. Une couche augmentée de la vie, agréable ou désagréable, qui transforme les relations socio-économiques, la mobilité et la connaissance. Qui fait partie du quotidien.
En se tuant sur Facebook, on ne tue encore rien d'essentiel, Facebook n'est pas le seul réseau social, mais le frisson qu'on peut ressentir avant d'appuyer sur la gâchette de la social roulette montre que c'est bien une partie -cette partie augmentée- de sa vie qu'on supprime.
Et maintenant, si la social roulette détruisait votre présence sur tous les réseaux sociaux ?
Plus votre boîte mail ?
Et votre compte dans le cloud ?
Et votre mobile ?
Pas encore mort ?
(Sujet trouvé via Trendsboard)