Benoît Raphaël

Et si les conférences de rédaction étaient participatives ?

1 Juillet 2011 , Rédigé par marc-botte Publié dans #Live, #journalisme, #local, #Média participatif, #presse locale

Le journalisme participatif se fait de plus en plus de places : les sites d'infos s'ouvrent aux contributions des internautes. Ils rédigent des blogs, des commentaires. Mais pour la plupart, la collaboration avec les internautes s'arrêtent là. Journalism.co.uk raconte l'histoire de Norran, un journal suédois qui laisse ses lecteurs participer aux conférence de rédaction, et décider des sujets à traiter et des angles journalistiques. En France, Rue89 laisse ses "riverains" assister aux conférences de rédaction hebdomadaires. Ce que fait Rue89 :
"Chaque jeudi à 9 heures, un journaliste de Rue89 fait vivre aux internautes la conférence de rédaction hebdomadaire du site, décrivant les sujets évoqués et rapportant leurs réactions.Il prépare ensuite une synthèse des débats envoyée à toute l'équipe", peut-on lire sur le site du site de l'info à trois voix.
Ce que fait Norran :
"Le journal suédois implique ses lecteurs dans les décisions concernant son édition en ligne au quotidien. Norran, un important quotidien régional du nord de la Suède ouvre sa rédaction via un outil baptisé eEditor, un chat CoverItLive, où les lecteurs peuvent débattre des sujets avec les journalistes en temps réel. (...) Les lecteurs peuvent proposer des angles et poser des questions."
[caption id="" align="alignnone" width="400" caption="Photo Flickr de aless&ro"][/caption] L'idée de Norran permet bien entendu d'être plus en phase avec ses lecteurs. Mais au-delà de ça, cela lui permet d'avoir une meilleure image, une image plus transparente. C'est ce qu'explique Anette Novak, la rédactrice en chef,  qui estime que la relation avec les lecteurs sur Facebook est également plus forte, la marque est renforcée... "Impliquez vos lecteurs, faites les adhérer personnellement à votre projet, et l'argent va suivre", poursuit Anette Novak, qui indique que les annonceurs sont également sensible à cette nouvelle organisation. J'aime beaucoup cette idée. Peut-être particulièrement pour les journaux locaux, où les lecteurs expérimentent chaque jours ce que les journalistes racontent dans leurs colonnes. "Nous avons beaucoup à apprendre de nos lecteurs" est une phrase qui revient souvent dans les rédactions. Alors pourquoi ne pas pousser la réflexion jusqu'au bout ? Après tout, avant de lancer un nouveau produit, la plupart des entreprises demandent à leurs clients ce qu'ils attendent. Pourquoi le web-journalisme ne le ferait pas systématiquement ? (Veille réalisée par Marc Botte pour La Social Newsroom)
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