Benoît Raphaël

FACEBOOK. Vous êtes désormais à quatre degrés de séparation de Lady Gaga

22 Novembre 2011 , Rédigé par Benoit Raphaël Publié dans #Weekly, #chiffres, #facebook, #réseaux sociaux, #six degrés de séparation

C'est ce que démontre une étude menée sur les 721 millions de membres actifs du réseau social Facebook, 56 ans après "The Small World Experiment" de Stanley Milgram. En 1967 l'étude avait confirmé le fameux concept de "six degrés de séparation" entre chaque individu dans le monde, amené en... 1929 par l'écrivain hongrois Frigyes Karinthy. Six degrés de séparation entre vous et Barack Obama, ou Lady Gaga... Désormais, il faudra dire "quatre degrés de séparation". 4,74 plus précisément. L'université de Milan et Facebook viennent de le prouver en s'appuyant sur une la plus grosse base de données sociales du web. Les algorithmes des chercheurs ont analysés les réseaux d'amis des utilisateurs de Facebook et sont tombés à ce nouveau standard. 4,74 entre chaque individu sur Facebook. Il est de 4 pour 92% de la population Facebook. Le chiffre tombe à 3 lorsque l'on se concentre sur un seul pays. Ce qui signifie que, désormais, chaque Français est à trois degrés de Nicolas Sarkozy ou de François Hollande... sur Facebook. Est-ce à dire que les réseaux sociaux rapprochent les gens ? Même si en Pologne on vous conseille de ne pas accepter n'importe qui comme ami, et que Malcom Gladwell parle de "weak ties" (les liens faibles) qui rassemblent les "amis" sur Facebook, il est indéniable que Facebook accélère notre capacité à élargir notre cercle de connaissance, en jouant justement sur ce mécanisme de saut relationnel. Ce n'est pas pour rien que l'on appelle chaque degré de séparation un "hop!". Une nouvelle grille d'échanges sociaux qui prouve que les réseaux sociaux sont moins un monde virtuel qu'une extension de notre quotidien. Et qui ouvre de nouvelles perspectives aux marques et aux hommes politiques : la capacité de réduire la distance entre un consommateur/électeur et  un produit/candidat. Mais aussi de permettre à des communautés de se constituer autour de centres d'intérêt et de contenus. Sur Twitter, ce chiffre tombe même à zéro, puisque je peux "suivre" un personnage politique ou une marque et engager une conversation directement avec lui. Sur Twitter, les élus ont tendance à répondre directement aux internautes qui les interpellent. Ce qui ne veut pas dire qu'ils peuvent le rencontrer ou devenir leur ami, mais que chacun peut être potentiellement connu, sinon reconnu, par un autre. Bienvenue dans la "hop generation" !
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