La rentrée du futur
Dans les médias, la rentrée on appelle ça un « marronnier » (à l’origine de l’expression, d’ailleurs, un vrai marronnier à fleurs rouges,mais passons...). Chaque année donc on a droit à l’interview des enfants et des parents devant l’école, un sujet sur la réforme d’un truc (cette année c’est le bac) et un sur les profs en colère. Il y a pourtant une autre question qui mériterait d’être posée : ça sert à quoi la rentrée ? Ça sert à quoi l’école ?
Je discutais hier avec Isabelle Rouhan, auteure de l’excellent « Les métiers du futur » (éditions First) des meilleures filières pour former au métiers du futur. Selon elle, l’expérience prime sur le savoir théorique. Mais alors comment traduire ça en langage baccalauréat ? Que transmettre aux enfants dans un monde où les métiers d’aujourd’hui seront remplacés demain par des robots ? Où les métiers de demain ne peuvent s’enseigner parce qu’ils n’existent pas encore ? Quel sens donner à l'éducation dans un monde saturé d’informations et de connaissances contradictoires ? A l’heure des fake news, des théories du complot et des réseaux sociaux, l’école ne devrait-elle pas donner des armes à nos cerveaux ? Privilégier le développement de l’esprit critique, de l’imaginaire et de l’expérience à la seule transmission du savoir ?