Benoît Raphaël

Internet - person of the Year

17 Décembre 2010 , Rédigé par Benoit Raphaël Publié dans #Daily, #just delivered, #Mark Zuckerberg, #wikileaks

Quelle est la personne la plus influente du monde ? Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook, selon le magazine Time, qui en a fait sa "person of the year", devant les rands dirigeants de la planète. Auparavant, note le New York Times, aucun géant de l'Internet n'avait eu cet honneur. Ni Larry Page et Sergei Brin les fondateurs de Google, ni Steve Jobs qui a révolutionné les usages mobile avec l'iPhone et l'iPad n'ont été sélectionnés par le passé. Non pas qu'ils soient moins influents, mais parce qu'Internet n'avait pas cette prégnance. Et Zuckerberg symbolisait plus la génération qui vient. Cette année, le choix s'est sans doute fait entre  le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, symbole du pouvoir potentiellement disruptif du réseau sur les échanges mondiaux, et celui de Facebook et son demi milliard de connectés, parmi lesquels une bonne part de la génération Y, qui sera au pouvoir dans quelques années. Wikileaks ouvre une brèche dans la "vie privée" des grands de ce monde, Facebook dans la notre. Les deux marquent la disparition progressive de ce nous appelions jadis le "virtuel" Vs. le "réel". Le numérique est devenu une des composantes du "réel", et les interactions réelles sont structurées ou trouvent leur prolongement naturel sur Internet. Comme une bio sur la nouvelle page personnelle de Facebook, comme un leak répandu sur le réseau, notre histoire, comme celle avec un grand H, se vit dans le réel et le virtuel, tandis que, avec l'arrivée du tout connecté, cette barrière de l'interface qui rebutait nos "anciens" (les générations Baby boom et au delà...) s'évapore chaque jour. L'Internet est (presque) partout, plus seulement sur mon ordinateur. Demain, il reliera les objets. Internet, personne la plus influente de l'année. Avec un poids et un potentiel "révolutionnaire" que l'on a du mal à évaluer. Dans quelle mesure Facebook et Wikileaks influent-ils concrètement sur la marche du monde ?  Il est encore trop tôt pour le dire. Parallèlement, la bulle, ne cesse d'enfler et fausse la donne. Groupon, jeune start-up, que Google aurait été prêt à acheter pour 6 milliards. Ou, plus récemment, Twitter, valorisé à 3,7 milliards après sa dernière levée de fonds. Dans un monde en manque de recul, c'est l'emballement pour des modèles encore instables et émergents. On oublie que la révolution, qui est réelle, n'avance pas en ligne droite. Mais toujours en cercle.
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